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La résilience au féminin d’Odile Decq
In Talks • Un rendez-vous bi-mensuel avec SILVERA pour rendre hommage aux idées de ceux qui façonnent le design contemporain.
La question de la place et de la légitimité des femmes a jalonné le parcours architectural d’Odile Decq. Architecte, designer et artiste au style punk assumé, la Française a construit sa carrière en déjouant les résistances d’un milieu longtemps masculin.
Dès 1979, elle fonde sa propre agence, avant de s’associer, dans la vie comme à l’atelier, à Benoît Cornette. Ensemble, ils signent l’emblématique Banque Populaire de l’Ouest à Rennes, récompensée par une dizaine de prix internationaux. Après son décès brutal, elle poursuit seule, portée par une détermination sans faille. Malgré les doutes du secteur, elle enchaîne les projets d’envergure : le MACRO à Rome, le FRAC Bretagne, le siège de GL Events à Lyon… En parallèle, elle enseigne dans les plus grandes institutions : l’ENSAG (Grenoble), l’ESA (Paris), Bartlett (Londres), Columbia (New York), l’Académie des beaux-arts de Vienne…
En 2013, elle affirme pleinement sa vision et son identité en renommant son agence Studio Odile Decq. Entre tension graphique, lignes affûtées et noir profond, elle conçoit l’extérieur comme les détails intérieurs dans un manifeste architectural à la fois sculptural, radical et sensuel. En témoigne sa série de luminaires imaginée pour Luceplan, notamment la suspension dévoilée lors de la Milan Design Week 2025, Dix Bougies Petite, une réinterprétation contemporaine du chandelier, où s’équilibrent austérité et poésie silencieuse.
Figure libre et combative de l’architecture contemporaine, Odile Decq partage sa vision du féminin dans une conversation avec Silvera, à découvrir ici.

