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Fairs

Les plus belles pièces de Design Miami.Paris 2025

Le Bain du collectionneur, Edgar Jayet x Maison Lelièvre © Pierre Doucet / Paragone

À Chaque édition, Design Miami.Paris dévoile son lot d’œuvres historiques phares. Mais le salon n’est pas l’apanage de l’antique, il révèle aussi les créations les plus audacieuses du design contemporain.

 

Les jardins de l’hôtel de Maisons ont notamment réservé de belles surprises. Exemple ? Les sculptures-assises Aerial Symmetry de Pedro Reyes pour ATRA. Six compositions en fibre de verre translucide, dont la gométrie, inspirée des pyramides, convoque la gravité comme la spiritualité. Toujours à l’extérieur, la table de ping-pong Resonating, Song N°1 de James de Wulf, façonnée en plaques d’aluminium, se métamorphose en table à dîner lorsque son filet disparaît. Mais sa singularité se loge dans sa musicalité. Les six plaques sont accordées sur une gamme pentatonique en la mineur. Résultat : chaque rebond devient note, et chaque échange, mélodie.

 

Encore plus modulable, mais tout aussi conceptuel : le système d’assise modulaire La Déclive, ressuscité par la descendance de Pierre Paulin cinquante ans plus tard. Cette structure articulée s’inscrit dans la volonté du designer de faire disparaitre le mobilier au profit de sols articulés. Ici, les deux colonnes vertébrales modulaires permettent la transformation de l’assise à la guise de l’utilisateur.

 

Dans un langage tout à fait différent, le miroir Noetigram v0.9 de Duyi Han (présenté dans le cadre du programme Designers of Tomorrow initié par Design Miami et Apple) marie artisanat textile et technologie. Sur une toile de satin brodé, l’IA génère des phrases nourries de thérapie cognitive et de pratiques somatiques.

 

Cette édition signe aussi le grand retour du patrimoine Art Déco. Le designer français Edgar Jayet rend hommage au mythique Pavillon du Collectionneur de Jacques-Émile Ruhlmann (1925) avec une armoire moirée réalisée en collaboration avec la maison Lelièvre qui réactive l’élégante mémoire des cabinets d’antan. Autre moment de grâce : le spécialiste des arts décoratifs du XXe Maxime Flatry a invité le designer floral belge Thierry Boutemy (fleuriste de Sofia Coppola) à dialoguer avec neuf vases et coupes en grès réalisées entre 1893 et 1930 par trois maîtres du genre : Ernest Chaplet, Pierre-Adrien Dalpayra, et Jean Besnard.

 

Retour sur les 10 pièces qui ont marqué cette édition de Design Miami.Paris 2025. À chaque objet son récit, son héritage, son histoire d’atelier, et son aura.

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