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Tournage de « The Beguiled » par Sofia Coppola, 2017

Héritage

Sofia

Coppola

Tournage de « The Beguiled » par Sofia Coppola, 2017

Héritage

il y a 4 mois


Reine de la mise en scène, la cinéaste américaine Sofia Coppola jongle avec les genres, traverse les époques et capture l’intime avec une sensibilité artistique bien à elle. De « Marie-Antoinette » à « Lost in Translation » en passant par « Virgin Suicides », l’œuvre cinématographie de Coppola explore la fragilité du féminin et la superficialité de l’opulence avec des codes à la fois épurés et sophistiqués.

 

Méticuleux et cotonneux, le cinéma de Coppola est loin d’être mielleux. Si sa mise en scène est délicate et onirique, son scénario révèle à chaque fois une réalité plus terne et mélancolique. Dernier exemple ? Son film « Priscilla », un biopic sur Priscilla Presley qui dresse un portrait peu élogieux d’Elvis.

 

Cet automne, le style Coppola fait particulièrement son cinéma. Quelques semaines avant la sortie de son dernier film, la Cinémathèque dédie une rétrospective à la filmographie de l’Américaine. Cerise sur le gâteau : son premier ouvrage, Archive vient d’être publié aux éditions MACK. L’occasion de revenir sur les esthétiques qui ont fait sa notoriété, mises en parallèle avec la création contemporaine.

  • Thème

    FÉMINITÉ

  • Signature

    ANACHRONISME

  • Palette

    POUDRÉE

  • Accessoire

    NŒUD

24 ans de cinématographie coppolesque

 

 

Premiers croquis, scripts annotés, photographies de coulisses, éphémères de tournage… Comme dans nombreux de ses décors, Sofia Coppola rassemble au sein de son livre Archive, un collage de ses souvenirs cinématographiques. Un livre-scrapbooking de 488 pages qui raconte sa carrière de 1999 à aujourd’hui avec intimité et singularité.

Bureau de Sofia Coppola © Bruce weber, 1999

La sororité et la féminité constamment questionnées

« Virgin Suicides » par Sofia Coppola, 1999

Tournage de « Virgin Suicides » par Sofia Coppola, 1999

Les films de Sofia Coppola explorent presque toujours la place sociale de la femme et la complexité des relations féminines. Quand « Les Proies » pointe du doigt leur rivalité en temps de guerre, « Virgin Suicides » examine la pression qui pèse sur elles au quotidien et qui finalement, les unit.

Tournage de « Lost in Translation » par Sofia Coppola, 2003

« I Do’s » campagne Skims © Vanessa Beecroft

Backstage « Le Chouchou » © Jacquemus

Un féminisme de plus en plus assumé dans les campagnes de marques, notamment chez SKIMS (Kim Kardashian) et Rhode (Hailey Bieber), mais aussi dans les clichés des photographes contemporains comme Lean Lui qui accentue l’intime féminin dans ses photos.

Des anachronismes et dissonances qui font sourire

« Marie-Antoinette » par Sofia Coppola, 2006

Collection SS24, Susan Fang

Des Converse portées par Marie-Antoinette aux musiques rétro de « Virgin Suicide », les anachronismes (attribution à une époque de ce qui appartient à une autre) sont très présents dans les films de Coppola, autant dans la bande-son que les costumes. Une émancipation des barrières temporelles que l’on retrouve dans le lexique des créateurs qui se plaisent à faire dialoguer les époques et les styles.

Campagne FW23, Mui Mui © Lengua

Canapé Royal Froufrou par Maison Pierre-Augustin Rose

Collection PS24, Cecilie Bahnsen

Tournage « Marie-Antoinette » par Sofia Coppola, 2006

Renault 5 diamant par Pierre Gonalons © Renault

Nilufar Gallery par Nina Yashar © Filippo Pincolini

Les nuances pastel priment pour dévoiler un monde plus sensible

Sofia Coppola endormie, tournage « Marie-Antoinette », 2006, Sofia Coppola Archives © MACK, 2023

Vase par Sophie Lou Jacobsen © Contributions Design

Chez Sofia Coppola, les nuances pastel dominent. Elles symbolisent à la fois la fragilité, la délicatesse et la mélancolie. Dans « Marie-Antoinette », le vert d’eau et le rose poudré reflètent l’opulence de la cour tout en évoquant une féminité vulnérable. Dans « Virgin Suicides », ils renforcent la symbolique des filles comme des figures éphémères et précieuses, et dans « Lost in Translation », ils créent un Tokyo feutré tout en évoquant la connection intime entre les personnages de Scarlett Johansson et Bill Murray.

Collection Apollo © Cristal Saint-Louis

Installation Cire perdue par Juliette Minchin

Installation Takeover Miami par Andrés Reisinger

« Marie-Antoinette » par Sofia Coppola, 2006

« Lost In Translation » par Sofia Coppola, 2003

Fauteuil Asymétrie par Pierre Yovanovitch x Claire Tabouret © Alessio Boni

Les Nuits d’Été de Pierre Yovanovitch © Paolo Abate

Table collection Galatée par Batiik Studio © Valerio Geraci

Projet d’Hugo Toro © Mattieu Salvaing / Sarah de Beaumont, Thomas Skroch

Des châteaux français à Hollywood

Chateau Marmont par Shawn Hausman Design, Los Angeles

Hôtel Chateau Marmont dans « Somewhere » par Sofia Coppola, 2010

Coppola cultive également volontairement la superficialité de la culture hollywoodienne. Particulièrement dans « Somewhere » qui narre la vie d’une star de ciné vivant dans le célèbre Chateau Marmont, à West Hollywood. Le décor réincarne le style « Chateauesque » apparu dans les années 20 en Californie, notamment avec des références néogothiques aux châteaux de la Loire.

Chateau Marmont par Shawn Hausman Design, Los Angeles

« Somewhere » par Sofia Coppola, 2010

Chateau Marmont par Shawn Hausman Design, Los Angeles

Chateau Marmont par Shawn Hausman Design, Los Angeles

Les codes de l’opulence plus que jamais cultivés

« Marie-Antoinette » par Sofia Coppola, 2006

« Marie-Antoinette » par Sofia Coppola, 2006

Collection de Carlotta Oddone pour Artemest

Robe panier à corset, colliers diamantés surchargés, perruques frisées, chinoiseries et tissus brodés, coiffeuses sophistiquées… Des vêtements aux arts décoratifs français, Coppola voue un culte à l’opulence de la cour du 18e siècle.

Collection Jardins Français par Buly

Phoebe Dynevor, « Bridgerton » par Chris Van Dusen, 2020

Une fascination pour le style Biedermeier partagée par les éditeurs, les maison de joaillerie comme les marques de mode, de beauté de tous horizons…

Décors « Bridgerton » par Chris Van Dusen, 2020

Collection Les secrets d’Ansorena par Casilda Se Casa

Intérieur The Garden Room par Pierre Gonalons © Stephan Julliard

Accessoires capillaire par Emi Jay

Collaboration Emi Jay x Juicy Couture

Palais Esterhazy © Lynn Byrne, Hongrie

Villa Borsani © Marina Hemonet

Intérieur Love Affair par Pierre Gonalons © Stephan Julliard

« Priscilla » par Sofia Coppola, 2023

Le bal des gourmandises

« Marie-Antoinette » par Sofia Coppola, 2006

Campagne Birthday Duo par Rhode

L’opulence s’exprime aussi à travers la pâtisserie. Montagnes de gâteaux fourrés à la crème et macarons en excès s’invitent dans les décors de Sofia Coppola comme dans les scénographies des marques et éditeurs contemporains…

Lampe Mallow, GOODMOODS Éditions

« Marie-Antoinette » par Sofia Coppola, 2006

Poignée de porte « Marshmallow » par Rotganzen © Studio Pim Top

Bol Penelope par Sambonet

Pièce d’orfèvrerie par Ercuis © Amiramour

« Priscilla » par Sofia Coppola, 2023

Gâteau de Andrea Sham, 10 ans de la Maison Debeaulieu par Agence Charlotte Brunet © Nikita Shubnyi

Collection SS24, Simone Rocha

Le nœud sous toutes ses coutures

Collection FW23, Sandy Liang

Via @love__and__sweets

© Sandy Liang

Fauteuil par Ziyu He

© Mui Mui

Woman with Blue Bow © y Jo Ann Callis, 1977

Collection FW23, Jacquemus

Noeuds par Cecilie Bahnsen

Collection FW23, Sandy Liang

Tournage de « The Beguiled » par Sofia Coppola, 2017, Sofia Coppola Archives © MACK, 2023

Les fleurs comme signe de fragilité et de beauté passagère

« Virgin Suicides » par Sofia Coppola, 1999

Vase en résine et fleurs par Marcin Rusak Studio © Benjamin Baccarani

Lingerie Naïa

Tournage de « Lost in Translation » par Sofia Coppola, 2003 , Sofia Coppola Archives © MACK, 2023

Table Flora par Marcin Rusak Studio, Design Miami/

Parfum Rhubarbe Ruisselante par En Doft x Tableau

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