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Fairs
Le meilleur de la rentrée 2025
À Paris, les évènements design font battre le pavé. Du 15 au 18 janvier, Paris Déco Off revient pour son quinzième volet avec son lot de créations tissées, tout comme son pendant design, Paris Déco Home, qui célèbre sa cinquième édition avec un florilège de pièces de mobilier. Sans compter Maison&Objet in the City qui, en marge du salon du Parc des Expositions de Villepinte, prolonge la balade parisienne autour de la création contemporaine du 15 au 20 janvier 2025.
Les collaborations franco-françaises n’ont pas manqué, de la réinterprétation moderne de la lampe « bouillote » par Edgar Jayet pour Delisle aux tapis signés Léa Zeroil pour Toulemonde Bochart et ceux de Sandra Benhamou pour Édition 1.6.9. Mais la capitale célèbre aussi les échanges internationaux, notamment la première installation de la marque suédoise Nordic Knots à la galerie Chenel, et la nouvelle collection du studio lisboète Garcé & Dimofski pour Beni Rugs et Invisible Collection chez Féau. Nouvelle année, nouvelle rentrée, nouveautés ! Voici les 10 coups de cœur de janvier.
L'installation « The Grand » de Nordic Knots à la Galerie Chenel
La marque familiale suédoise Nordic Knots a pris place dans un écrin de choix pour sa toute première installation parisienne : la Galerie Chenel. Spécialisée dans les sculptures romaines antiques, la galerie accueille les tapis et les rideaux en laine de la collection « Grand » dans une scénographie qui joue sur le contraste et la matérialité.
La collection de tapis lisboète de Garcé & Dimofski pour Beni Rugs et Invisible Collection
Invisible Collection prend à nouveau ses quartiers chez Féau Boiseries à l'occasion du 150e anniversaire de cet joyau caché. Là-bas, elle révèle huit nouveaux tapis réalisés en collaboration avec Beni Rugs. Dessinée par le studio lisboète Garcé & Dimofski, la collection « ORPHEU » puise dans l’avant-gardisme du magazine portugais Orpheu fondé en 1915 par le poète Fernando Pessoa. Célèbre périodique littéraire, c’est lui qui a introduit le mouvement moderniste au Portugal. Chaque tapis, fabriqué au Maroc, transpose alors l’identité du Portugal, entre rayons de lumière et géométries inspirées des azulejos.
La nouvelle scénographie poétique de Laura Gonzalez
Laura Gonzalez réimagine sa galerie du 16ème arrondissement à la façon d’un cabinet de collectionneur feutré. Mêlés aux pièces de sa collection repensées dans des teintes sombres : des créations de Pietro Ruffo, un kamasutra antique, une paire de vases en bois du XIXe siècle… Le papier se décline sous plusieurs coutures : une lampe en papier d’Isamu Noguchi dialogue avec le lampadaire Himawari en papier mâché recyclé blanc ainsi qu’une œuvre de Maurizio Donzelli, un collage de textile sur bois réalisé avec de la résine. Laura Gonzalez prolonge cette conversation autour du papier avec un panoramique réalisé sur mesure en papier washi (Adèle Collection), fusionnant diverses fibres : ficus, koko, maya, kozo et fibre de parchemin. Celui-ci rend hommage au style décoratif de Jean-Michel Frank, maître dans l'art de sublimer les murs.
L'installation Curatio de Thomas Haarmann pour BOON_EDITIONS
BOON_EDITIONS présente une installation signée Thomas Haarmann à l’occasion de Maison&Objet in the City. Baptisée Curatio, cette mise en scène réinvente « La Collection Rotolo » BOON_EDITIONS N°2, conçue en collaboration avec Stefano Giacomello, designer et directeur artistique multidisciplinaire basé à Montréal. Au cœur de cette collection, La Poltrona XL se réinvente dans un mohair sombre qui amplifie ses formes charnues pour incarner avec brio le thème « Sur/reality ».
Les paysages sur sol de Sandra Benhamou pour Édition 1.6.9
En collaboration avec édition 1.6.9, Sandra Benhamou réincarne la Tellus mater, divinité de la Terre issue de la mythologie romaine, à travers des tapis organiques qui évoquent les territoires, sols et paysages qui lui sont chers. Ceux-ci mettent à plat des vues aériennes prises au dessus de la Normandie, des photos du sol désertique qu’elle foulait en Israël, des images de carrières de pierre qu'elle a visitée. Mélangeant les échelles, isolant les trames, traits et motifs, jouant avec les variations de teintes, de techniques et de matières naturelles, elle a recomposé des paysages intimes, à l'image de ceux photographiés dans les Carrières des Lumières au cœur des Alpilles.
Les pièces « trempées » de Quentin Vuong à la Galerie Yves Gastou
Dans le cadre du parcours Maison&Objet in the City, la Galerie Yves Gastou sacre la collection « After the rain » de l’artiste-designer Quentin Vuong, une série de mobilier mêlant l’artisanat traditionnel aux lignes contemporaines. Le geste fige l’éphémère : la pluie. Les perles de résine noire se déposent sur le bois et reproduisent la délicatesse de l’eau qui dort après l’orage. Les miroirs sont dorés à la feuille d’or blanc ou à l’argent fin, et parsemés de craquelures, comme marqués par le temps. Le tout réagit subtilement à la lumière pour révéler les textures de la matière.
Le carnet de voyage de Léa Zeroil pour Toulemonde Bochart
Toulemonde Bochart met les voiles vers la Méditerranée. Le créateur de tapis invite la designer aux origines corses Léa Zéroil à puiser dans son imaginaire solaire pour créer trois tapis en laine tuftée comme des carnets de voyage. L'échappée commence en Sicile et se poursuit en Orient puis en Inde, régions qui émaillent les tapis Ombra, Byzance et Syracuse dont les arabesques délicates et les jeux d’ombres et de lumières donnent vie à la matière.
Les nouveaux papiers peints texturés d'Élitis
À l’occasion de Paris Déco Off 2025, Élitis présente ses nouvelles collections de papier peints. La fibre végétale se déploie avec majesté à travers « Maestria », où gesso et sisal s’entrelacent dans un ballet de lignes horizontales et verticales, rehaussées d’éclats d’or, d’argent et de cuivre. Les enduits prennent une nouvelle dimension avec « Le Jardin d’Aloès », où des motifs prennent vie à travers des matières sensuelles comme le velours chenillé et le suédine. L’art s’invite dans les collections « Kintsugi », réinterprétation de l’art ancestral qui consiste à réparer les céramiques brisées avec de l’or, transposé ici dans des textures plâtrées, et « Cérès » qui puise son inspiration dans les œuvres des maîtres de l’art abstrait Mark Rothko et Monet.
La lampe bouillotte réinventée par Edgar Jayet pour Delisle
Sous Louis XV, la lampe « bouillotte » vient animer les parties de bouillotte (ancêtre du Poker) et plonger les joueurs dans une ambiance tamisée. Tour à tour réinventée, celle-ci passe entre les mains d’Edgar Jayet. À l’occasion du 130ème anniversaire de la maison Delisle, le plus ancien fabricant français de lustres français, le design la réinvente encore, et l’inscrit dans la modernité en épurant ses lignes, dépouillant ses matériaux. Ce classique, initialement conçu pour les jeux de société, devient un objet d’art incarnant l’excellence française.
L'exposition Forma Vorm de Maisonjaune Studio
Dans le cadre du parcours Maison&Objet in the City, la galerie parisienne Maisonjaune Studio dévoile son exposition « Forma Vorm », une immersion dans le design italien et néerlandais des années 70. À travers des œuvres emblématiques signées Luigi Massoni, Gino Sarfatti et Sjoerd Soeters, l’exposition célèbre l’harmonie des formes, la sensualité des courbes et la noblesse des matériaux. Plexiglas et bois se mêlent dans une sélection pointue, tandis que les teintes ensoleillées insufflent une douce nostalgie estivale, rappelant l’effervescence des plages et la chaleur des vacances.