Littéralement, « travail en pièces », le patchwork est l’art de faire du neuf avec du vieux. Éclatante illustration du pragmatisme anglo-saxon, c’est une idée aussi simple à comprendre qu’impossible à traduire en français. La technique est pourtant vieille comme le monde : réutiliser des chutes de tissus pour fabriquer des couvertures ou vêtements.
Assemblages bariolés, mélanges de motifs et de paysages, on réutilise, recycle, reprise, répare. À l’heure du « monde d’après », de la mode engagée, de la fabrication durable, quoi de plus moderne que de recycler ou upcycler des pièces en les assemblant dans un nouvel usage ? Le patchwork, sans cesse réinventé, est un éternel invité de l’air du temps.
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Effet
Rapiécé
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Tendance
Recyclage
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Paysage
Fragmenté
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Technique
Découpage
Sans cesse revisité au gré des innovations techniques du textile, le patchwork a été une source d’inspiration inépuisable pour de nombreux créateurs à travers les modes jusqu’à devenir furieusement tendance dans les année 70. Aujourd’hui, il s’invite à nouveaux sur les défilés des maisons de haute couture chez Louis Vuitton, Dolce Gabbana, ou encore chez Vivetta.
La jeune designer londonienne d’origine indo-nigériane Priya Ahluwalia milite pour une industrie de la mode plus durable et moins uniformisée. Elle s’inspire fortement de son bagage culturel et reproduit notamment les coupes des vêtements portés par sa famille dans les années 90. Au programme de ses créations uniques ? Assemblages asymétriques, tissus dépareillés et motifs juxtaposés. Un style singulier qui donne un second souffle à des vêtements abandonnés, oubliés ou jetés.
Christelle Kocher et Coralie Marabelle ont en commun d’être à l’avant-garde de la mode française et d’avoir un penchant assumé pour le patchwork. La première fait apparaitre les coutures des multiples empiècements sur les silhouettes colorées de Koché. Coralie Marabelle quand à elle s’inspire du travail de collage de l’artiste Tracey Emin pour façonner ses foulards, chemises et housses de coussin rapiécés.
Acne comme A.P.C déclinent leurs identités sur des lignes Maison. Une belle occasion de donner une nouvelle vie aux tissus de leurs anciennes collections. Acne Studios a présenté des pièces d’intérieur limitées créées à partir de leurs écharpes emblématiques. Un exercice de style similaire mené par Jessica Ogden et Jean Touito pour A.P.C avec la collection A.P.C. Quilts « Round 11 » composée de patchworks graphiques et colorés.
Le patchwork fait le mur avec les créations de Lucia Sellier. Ses paysages de matières upcyclées sont des compositions fabriquées à la main à partir de chutes de tissus. Des pièces uniques pensées comme des tapisseries contemporaines, au hasard des matières récoltées auprès de maison de mode, éditeurs de tissu, recyclerie… Elles sont le fruit d’une démarche créative et engagée qui revalorise les chutes de tissu d’ameublement neuves et non utilisées. Une fois récoltées, ces tissus sont découpés au laser et assemblés par collage pour former un paysage coloré.
L’artiste californien Adam Pogue travaille sur l’assemblage, le raccommodage et l’association de tissus. Pour le label Commune, il s’est inspiré du pojagi coréen (technique de patchwork traditionnelle) et a imaginé des oreillers au cachet singulier. Tous sont composées à partir de tissus japonais vintage trouvés chez ses revendeurs préférés et lorsqu’il arpentait les marchés aux puces.
Mêlant réalisme, art déco et enthousiasme créatif, le Thompson Street Studio façonne à la main des accessoires de maison à New York. En utilisant un mélange de chutes de lin, de coton et de soie, leur processus de conception minimise le gaspillage et maximise l’individualité pour créer des pièces de patchwork uniques.
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