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Héritage Calder

Héritage

il y a 4 mois


Du jouet à l’œuvre d’art sans oublier le bijou d’orfèvre : Alexander Calder avait le don de transformer le fil de fer en créations singulières. Tout jeune, le fils de peintre et de sculpteur, fabrique pour ses parents et sa sœur des objets et bijoux à partir de tôle de laiton courbée. Il ne le sait pas, mais il vient d’inventer la sculpture de fil de fer. 

 

Diplômé en génie mécanique, il explorera durant sa carrière l’équilibre et la cinétique, l’abstraction et le mouvement.  Notamment via ses célèbres stabiles et mobiles, baptisés ainsi par Jean Arp et Marcel Duchamp. Le début d’un long dialogue avec les grands artistes de son temps (Mondrian, Miró et Picasso) dont les œuvres en deux dimensions résonneront avec ses créations en trois dimensions.

 

Aujourd’hui, ses pièces d’ingénierie n’ont pas perdu leur écho. Elles sont réinventées par des artistes et designers (Blue Balcony Design Studio, Giopato & Coombes, Casey Johnson, Karl Zahn, Andu Masebo) qui mêlent art et science dans des réalisations qui jouent sur l’équilibre. Le sculpteur de fil, qui a aussi consacré une partie de sa carrière au bijou, inspire plus que jamais les joailliers et orfèvres contemporains (Sophie Buhai, Louis Abel™, ELHANATI) comme les créateurs spécialisés dans l’art de la table (Sebastião Lobo, Suna Bonometti). Retour sur les influences du « roi du fil de fer ».

  • Dates

    1898-1976

  • Invention

    MOBILE

  • Médiums

    FER & LAITON

  • Passion

    ABSTRACTION

Les mobiles et stabiles de Calder : des œuvres d’ingénierie mille fois réinventées

Alexander Calder dans son atelier © Evans / Three Lions / Getty Images

Calder dans son studio, 1963

La carrière de Calder prend un tournant à son arrivée à Paris en 1926. Il se met à « dessiner » avec du fil de fer, des portraits tridimensionnels d’amis, de personnalités connues, d’animaux, sur les thèmes du cirque, et se fait connaître avec son célèbre Cirque Calder.

 

Dès les années 1930, Calder passe à l’abstraction après une visite à l’atelier de Mondrian. Il invente cette fois, la sculpture cinétique mécanisée utilisant des manivelles et de petits moteurs (qui sera baptisée « Mobile » par Marcel Duchamp). Il crée également des œuvres abstraites stationnaires que Jean Arp qualifie de « stabiles ».

Sans nom, Alexander Calder (1964)

Alexander Calder, Red Lily Pads, 1956

Red Lily Pads, Alexander Calder (1956)

© Blue Balcony Design Studio

Fafnir, Alexander Calder © Calder Foundation

Aujourd’hui, la sculpture en fil de fer est ré-inventée de mille et une façons, libérée ou non des couleurs primaires de Calder. Comme lui, les contemporains (Blue Balcony Design Studio, Giopato & Coombes, Casey Johnson, Karl Zahn, Andu Masebo) jouent avec les notions de mouvement et d’espace et font danser les formes abstraites mises en balance par des fils métalliques élancés.

Mobile d’Andu Masebo à la Max Radford Gallery

Collection « TESAMMANS » de Raw Color pour IKEA

Sans titre (maquettes pour le concours d’architecture de la Smithsonian Gallery of Art) © Calder Foundation

Mobile de Casey Johnson

Mobiles de Casey Johnson à Shop Amy Meier Design

DAL 달 ~ Drawing A Line – Giopato & Coombes

Ghost, Alexander Calder (1964), Philadelphia Museum of Art

Mobile ST.08.02 de Karl Zahn

L’équilibre et l’abstraction de Calder utilisées en trompe-l’œil sur des pièces décoratives très sculpturales

Bougeoir Interconnect de Colin King pour The Audo © Kovi Konowiecki

Applique Joia par StudioDanielK

The Twins par Corpus Studio

Lampes Oros par Nicole Lawrence Studio © Philli Huynh

Contour Sculpture pliable, Ferm Living

© Calder Foundation

Fruits, légumes et objets du quotidien se prêtent au jeu de détournements ludiques

« Juggling And Equilibrium », Mattias Bjorklund pour DREAM MAGAZINE

« Constructivisme » par Haruna Ogata © Jean Etienne Portail

© Adrien Dubost, France, Entry, Open, Still Life, 2019

« Artisan Brunch » par Kyle Bean & Lucy-Ruth Hathaway pour Kinfolk © Aaron Tilley

Alejandra James pour Marset

« DO I NEED THE LIGHT? », Alejandra James pour Marset

© Loewe

© Cobalto Studio x Castañer Bridal

Morceaux de bois assemblés, Alexander Calder (1935)

Alexander Calder et Joan Miró : un dialogue entre peinture et sculpture, 2D et 3D

Femmes et oiseau dans la nuit, Joan Miró (1947)

Le passage de l’oiseau divin, Joan Miró (1941/1959) -Portfolio « Constellations »

Amis durant près d’un demi-siècle, Calder et Miró partagent les mêmes préoccupation créatives : ligne et volume, vide et espace. Mais aussi un langage colorimétrique primaire, particulièrement dans leurs collections « Constellations » souvent mises en regard. Cette profonde amitié, et l’échange artistique entre deux artistes pionniers, fait l’objet d’une exposition du 2 mai au 8 juin 2024, à l’occasion de l’exposition « Kindred Spirits : Joan Miró and Alexander Calder ». L’Opera Gallery New York met la lumière sur leurs voyages parallèles à travers l’évolution de l’art moderne au cours de la seconde moitié du XXe siècle. 

Constellation with Diabolo, Alexander Calder (1943)

Femme au miroir, Joan Miró (1956) déclinée en tapisserie par la Manufacture des Gobelins en 1966 – Collection du Mobilier national

Constellation, Alexander Calder (1943) © Calder Foundation

Vers l’arc-en-ciel, Joan Miró (1941/1959) –  Portfolio « Constellations »

Le grand retour des bijoux en fil de fer et laiton fait main

Ivar Ålenius Björk

En 1930, Calder façonne des colliers pour sa mère à partir de fragments de poteries glanées à Calvi. Il fabrique également une bague en or pour sa fiancée, Louisa James, qui deviendra sa « bague de fiançailles ». Plus de 1800 pièces suivront, et des icônes comme Georgia O’Keeffe, Peggy Guggenheim, Simone de Beauvoir ou encore Imogen Cunnigham porteront ses créations.

Collier « Jealous Husband » sur Anjelica Huston © Estate of Evelyn Hofer / Calder Foundation

Collection « Uzu » de Louis Abel™

Simone de Beauvoir portant une broche d’Alexander Calder © Hulton Archive / Getty Images

Véritable inspiration pour les joailliers et orfèvres contemporains (Sophie Buhai, Louis Abel™, ELHANATI), les lignes de Calder sont plus actuelles que jamais à l’heure du fait main et de la pièce unique. Cette tendance met aussi le couvert dans l’art de la table. Les créateurs Sebastião Lobo, Suna Bonometti et Natalia Criado, chefs de fil de cette mouvance, façonnent ainsi des bijoux de table en fil de fer et laiton enroulés, torsadés, entortillés…

Couverts de Sebastião Lobo © Casa Shop

Peigne en laiton (1940) © Calder Foundation

Couverts Curls de Suna Bonometti © JONALDDUDD

Couverts d’Alexander Calder

© Les Objoies

Sophie Buhai © Max Farago

Broche d’Alexander Calder

© Sophie Buhai

Collection « Jardín22 » de Conie Vallese pour ELHANATI

Peggy Guggenheim à New York (1946) © Calder Foundation

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