13 juin 2019
Les maillons s’entremêlent autour des poignets, dessinent des anses de sacs et paniers, et tombent en cascade le long de rangs de colliers. L’imagination débridée de Virgil Abloh (Louis Vuitton) et Simon Porte (Jacquemus) n’a fait qu’accroître ce phénomène “Chaîne”. Le monde du design n’est pas non plus à la traîne : la collection Cerine du studio new-yorkais Trueing a lancé le mouvement en février dernier. Et a été rapidement rejoint par Eny Lee Parker, Nicolette Johnson ou Blevins Ceramics pour n’en citer que certains. Résultat ? Des lampes, sculptures murales ou vases, tous enchaînés, qui déchaînent les passions.
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Maillon
Fort
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Cadence
À la chaîne
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Format
XXL
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Matière
Revisitée
Baptisée Cerine, la collection du studio new-yorkais Trueing comprend une flopée de lampes, parfois transparentes, parfois colorées, pensées avec des maillons surdimensionnés en verre borosilicaté. Estudio Rain, quant à lui, a imaginé des lampes et sculptures murales en acier inoxydable fabriquées par des artisans du quartier de São Bernardo à São Paulo.
Virgil Abloh remet la chaîne cubaine (large et plate) sur le devant de la scène avec ses bijoux imaginés pour Louis Vuitton en acier finition palladium et or vieilli, délicatement émaillés et monogrammés. Le créateur n’en est pas à son premier coup d’essai en la matière : il avait déjà “enchaîner” ses sacs et pochettes pour sa première collection Louis Vuitton (PE 2019).
Chaîne ne rime pas qu’avec dégaine masculine et urbaine et se conjugue aussi au féminin dans des coloris, matières et formats plus tendres, moins attendus. Une réinterprétation des maillons, toute en douceur, enclenchée par Jacquemus et Agmes qui fait écho au style “Plage Couture”.
Les chaînes se mettent au diapason du mouvement Néo-antique et encerclent vases, jarres et sculptures de bois. Un lien fort avec les codes du berceau de la civilisation se crée alors chez Eny Lee Parker, Blevins Ceramics ou encore Nicolette Johnson.