Une mélancolie
rétro-pop
Charline, Mignot alias Vendredi sur Mer, fait des vagues avec sa musique imaginée comme une poésie chantée. Petite elle voulait être humoriste, aujourd’hui elle voudrait travailler sur des films torturés. La jeune chanteuse suisse a étudié la photographie avant de plonger un peu par hasard dans la chanson. Alors maintenant, quand elle ne sillonne pas la ville en scooter ou ne se promène pas avec son carlin, elle écrit des morceaux teintés de mélancolie et imagine une esthétique rétro pop qui lui est bien propre..
Avec la sortie de son album “Premier émois” pensé avec Lewis OfMan, elle nous fait prendre le large et susurre à notre oreille un chanté-parlé sensuel et prisé.
Ton humeur du jour en quelques mots ?
« Euphorique, il me suffit de quelques rayons de soleil pour être dans le bon mood. »
Pourquoi
Vendredi
sur Mer ?
« Ça évoque une manière de voyager sans bouger, un nom qui raconte une première histoire très floue. C’est un pseudonyme iodé qui sent bon le week-end, les vacances, la liberté… »
Quel envie pour les prochains jours / semaines ?
« Je suis dans un petit tourbillon avec la sortie de l’album, alors j’espère juste que tout va bien se passer. »
Les dessous de tes clips ?
« Alice Kong a réalisé mes trois premiers clips, elle avait carte blanche. Alice c’est comme mon second cerveau. Elle a des idées un peu farfelues mais le rendu est toujours vrai. Ensemble on tisse une véritable histoire, une continuité presque cinématographique.
On a évolué au même rythme, elle a su me surprendre sans jamais trahir mon univers. Pour “Écoute chérie“, elle a imaginé un clip très 70’s dans des nuances bleutées passées. »
Une gamme de couleur ?
« J’aime les tons pastels, on les retrouve dans la plupart de mes chansons . Après pour les titres un peu plus dark je choisie des couleurs plus franches et dures, mais bon c’est pas souvent. Pour “Chewing-Gum”, j’avais envie d’un rose mais surtout pas bonbon, une nuance sobre, une espèce de saumon finalement, totalement raccord avec ma tenue. »
Une pièce design ?
« Je suis suisse, forcément éduquée au Bahaus, à une architecture très carrée. Mais je suis aussi très sensible au design des 70’s. J’ai un faible aussi pour le travail Giancario Piretti pour Castelli, j’ai acheté une de ses chaises pour ma première scénographie avec des bureaux et des minitels sur scène. »
INSTACRUSH !
Une destination pour s’évader ?
« Face à la mer ! J’ai écrit mes dernières chansons à Yport, en Normandie, et je pense que le texte aurait était très différent à Paris. »
Une collection coup de cœur ?
« L’influence 70’s & 80’s chez Isabel Marant, la nacre irisée je peux pas m’en lasser ! Sur scène, je me permets des tenues impensables dans la “vraie vie”, j’y vais franco entre nacré et décolleté. J’ai un haut fétiche pour mes concerts signé Isabel Marant, à la limite du disco mais tellement beau. »
Ton QG
« Le Verre Volé, rue de Lancry à Paris, tu sais jamais ce que tu vas manger mais tu sais que tu vas picoler. Ou bien le Café Crème pour passer le temps et puis regarder les gens passer en terrasse. »
Une ville en ébullition que tu as visité récemment ?
« J’ai eu un véritable coup de cœur pour Montréal, la première fois que j’y allée c’était sous des rafales de neige et pourtant j’ai adoré. Tout est différent là-bas, l’espace, les gens, tout.
Et puis on mange tellement bien, il faut allez au restaurant “Le Passé Composé” ou chez “Lauwrence”. »
Film culte ?
Tous les films de Rohmer et en particulier “Le rayon vert”. Après j’aime aussi les films d’Emmanuelle Bercot, de Dolan ou encore Maïwenn. Le cinéma me nourri, différent et peut-être même plus que la musique, je fonctionne beaucoup avec ce que je vois. Mon dernier coup de cœur cinématographique est le film Mektoub my Love d’Abdellatif Kechiche.
PLAYLIST
J’aime les sons rétro, à la limite du kitsch, qui frôlent le ringard. Mais bon, j’écoute un peu de tout, j’aimerai Gainsbourg pour toujours je crois et je peux passer en boucle Al Green, Eminem comme Vladimir Cosma ou Sébastien Tellier.
Plus grande surprise
Avoir entendu retentir ma chanson “La femme à la peau bleue” au défilé hommage Sonia Rykiel printemps-été 2017.
Un cadeau
parfait ?
Mon manager m’a offert une sculpture de vagues en bois, elle est sur la pochette de mon EP “Marée Basse”, le plus beau des cadeaux.
Un photographe qui fait voyager ?
Le travail poétique du photographe italien Luigi Ghirri.
Actuellement au Jeu de Paume
Un auteur à lire et relire
L’album Premier émois de Vendredi sur mer est maintenant disponible toutes les plateformes de téléchargement et streaming !