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Le mood de

Sabine Marcelis

Née en Hollande en 1988, Sabine Marcelis s’envole dix ans plus tard pour la Nouvelle-Zélande où elle découvre une nature riche, excitante et apaisante. Revenue au pays pour finir ses études de design à la Design Academy d’Eindhoven, elle finit par élire domicile à Rotterdam avec conjoint et enfant. Connue pour ses recherches sur la lumière, la trentenaire privilégie les formes simples, les couleurs pop et pastel, le miroir, le verre, la résine, le translucide ou encore l’anneau, une forme qu’elle décline à l’infini. Son travail, ludique et gai, a su séduire : elle collabore aussi bien avec Fendi et Burberry que Nilufar. Son pouf Boa, édité par Hem, ses tables d’appoint glossy Candy Cubes créées avec Max Lipsey pour Etage Projects ou encore ses totems lumineux réalisés pour la Side Gallery, impriment la rétine et intriguent. Rencontre.

Que vous ont transmis vos parents ?

 

« Mon père était ingénieur. Une vraie encyclopédie vivante. Il travaillait dans une usine et passait son temps à nous expliquer, à ma sœur et à moi, le fonctionnement des choses. Ma curiosité vient de lui, en particulier sur cet aspect là. »

Pouf Boa de Sabine Marcelis x Hem © Titia Hahne

Avez-vous toujours été créative ?

Light Horizon par Sabine Marcelis au festival Noor Riyadh © Rubén P Bescós

« Quand j’étais plus jeune, mes parents faisaient pousser des fleurs qu’ils vendaient ensuite et moi je fabriquais des bijoux. Dès l’âge de 12 ans j’ai confectionné mes propres vêtements et à 16 ans, j’ai remporté un prix. J’ai toujours pensé que je ferais de la mode mon métier, et finalement je suis très contente de m’être tournée vers le design d’espace et d’objet. »

© Chris Brooks pour Financial Times

Y a-t-il une activité qui vous a obnubilée ?

 

« Entre mes 16 et mes 21 ans, j’étais obsédée par le snowboard. Je voulais devenir professionnelle ! Je faisais des aller-retour entre la Nouvelle-Zélande où nous habitions et les Etats-Unis afin de connaître l’hiver 365 jours par an. »

No Fear of Glass par Sabine Marcelis © José Hevia

SHIFT Barcart par Sabine Marcelis

Lazy Susan – Blood Orange par Sabine Marcelis et Paul Cournet

Qu’est-ce qui vous a frappé en arrivant en Nouvelle-Zélande, à 10 ans, depuis votre Hollande natale ?

Pouf Boa de Sabine Marcelis x Hem © Titia Hahne

« J’ai été totalement dépaysée ! Par la nature notamment, les couleurs, les montagnes, la presque jungle, la mer… J’étais très excitée de découvrir tout cela. »

 

Mirage par Sabine Marcelis © Rami Mansour

Pouf Boa de Sabine Marcelis x Hem

Et pourtant, à 23 ans, vous êtes retournés en Hollande pour faire vos études à la Design Academy Eindhoven. Ce n’était pas trop dur de repartir, à nouveau si loin de chez vous ?

 

« Pas du tout ! Je m’épanouis grâce aux nouvelles aventures qui s’offrent à moi, aux nouveaux environnements que je peux apprivoiser. Mes parents ont un mode de vie très nomadique, ils n’habitent jamais très longtemps au même endroit. Nous avons souvent déménagé donc j’étais habituée à beaucoup bouger. 

Pouf Boa de Sabine Marcelis x Hem

Je n’avais pas prévu d’y rester, j’avais au départ l’intention de rentrer chez moi une fois mon diplôme en poche – je l’ai obtenu en 2011. Et puis les projets se sont enchaînés et j’ai rapidement eu copain, maison et bébé ! Par ailleurs, il y a beaucoup d’industries près de chez moi, à Rotterdam, et je suis proche de Londres et de Paris, les épicentres de la création. Il aurait été difficile d’exercer mon métier en Nouvelle-Zélande. »

Sabine Marcelis

At the Artist Studio, Sabine Marcelis x Massimo Dutti

Comment se sont passés vos débuts professionnels ?

Pouf Boa de Sabine Marcelis x Hem © Titia Hahne

« En Hollande, il y a ce concept d’“anti-squatting” : des bâtiments vides sont mis à disposition, temporairement, pour très peu cher. J’ai donc habité un de ces lieux, qui était également mon atelier. Je pouvais créer sans compromis, sans avoir besoin de trop de moyens. Au début de ma carrière, j’assistais des créateurs de mode et je me suis peu à peu centrée sur ma propre création. Il était clair que je ne voulais pas travailler pour qui que ce soit. Je travaillais jour et nuit sans relâche, mais cela n’avait aucune importance pour moi : je voulais simplement créer, c’était ma passion. »

Quelle est la pièce qui a lancé votre carrière ?

« J’ai exposé ma série de sculptures lumineuses Dawn Lights en 2015 à Miami, ce qui m’a fait connaître du public. 

Puis, j’ai développé des miroirs colorés pour le studio OMA, qui travaillait sur la boutique Repossi inaugurée en 2016 Place Vendôme à Paris. Le projet a fait parler de lui dans les médias et tout s’est enchaîné très vite depuis ce moment-là. »

Qu’est-ce qui vous inspire de manière générale ?

L’exposition Monumental Wonders de SolidNature par Sabine Marcelis et le studio OMA © Marco Cappelletti

Glass console de Sabine Marcelis

« Je joue toujours avec la lumière et la matière, comment l’une réfléchit l’autre. La plupart de mes pièces sont très esthétiques, tout en demeurant dynamiques puisqu’elles interagissent avec la lumière. Comme lorsque les reflets du soleil frappent la surface de l’eau. Je trouve le mouvement de l’eau très inspirant, et j’essaie toujours d’incorporer des fontaines à mes projets et à mes expositions.

Colour volume par Sabine Marcelis

Stacked Series Studio par Sabine Marcelis © Pim Top

Pouf Boa de Sabine Marcelis x Hem © Titia Hahne

Pouf Boa de Sabine Marcelis x Hem

J’ai appris enfant, en Nouvelle-Zélande, à observer la nature et le monde autour de moi. Nous habitions au milieu de nulle part et je montais à cheval. C’est la même sensation que me procure le snowboard : ce sentiment de solitude face à la montagne, au-dessus des nuages. Tout y est différent, même la lumière du soleil. J’ai appris tôt à être conscient de ce qui m’entoure et à apprécier à quel point la nature peut être belle. »

L’anneau est très présent dans votre travail : vous en avez fait un pouf chez Hem, un tapis chez CSugs, des coquetiers pour Bloc Studios, et même des décorations de Noël en résine. Pourquoi cette obsession ?

« Cette forme de donut offre tellement de possibilités ! Elle n’a ni début, ni fin, mais un intérieur et un extérieur. Et si on y ajoute la transparence, on crée de nouvelles dimensions. Mais j’apprécie la forme pure, je n’aime pas tellement les donuts ! »

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