Avec Cordelia de Castellane, même les décors les plus confinés s’épanouissent en jardins foisonnants. La décoratrice, passionnée par la beauté et la poésie du végétal, cultive depuis plus de dix ans en tant que directrice artistique de Dior Maison et Baby Dior une douce exubérance champêtre dont elle a le secret. Un savant mélange d’élégance à la française et de rustique anglais. Si elle cueille régulièrement les intérieurs de prestigieuses adresses parisiennes — le restaurant Laurent, Le café Lapérouse, la farmhouse Ora, Ladurée — sa maison de campagne située à une heure de Paris consacre sa signature bucolique. Un cottage luxuriant qu’elle déploie dans son livre Ma maison de campagne : L’art de vivre aux couleurs des saisons, publié aux éditions Rizzoli. En 2025, elle enrichira cet herbier intime d’un nouvel ouvrage, Fleurs sur mesure : Du jardin à la maison, une lettre d’amour à la nature. Rencontre avec une esthète à la main verte.
Votre mood du jour en un mot ?
« HAPPY ! »
Vos envies créatives du moment ?
« Un projet autour de la nature bien sûr. »
Selon vous, qu’est-ce qui a façonné votre goût ?
« Flâner très tôt dans les musées, attendre des heures aux puces. Le goût s’apprend bien sûr ! Mais il y a comme dans tout, 90% travail et 10% d’inné. »
Comment décririez-vous votre style ?
« Libre et éclectique. »
Plutôt ville ou campagne ?
« CAMPAGNE ! »
Une gamme de couleur qui vous suit depuis toujours ?
« Vert, bleu, blanc. Tellement chic ensemble ! »
La dernière collection Dior Maison que vous avez imaginée ?
« Le potager de monsieur Dior qui arrive au Printemps. C’était un homme de la terre, ce qui m’est très cher et que je souhaite remettre au centre de la table dans notre belle maison. La nature a eu une grande place dans sa créativité et son amour pour elle était vitale. Aujourd’hui le luxe et le savoir faire autour de ce thème me réjouissent. »
Des tendances qui vont s’imposer à la maison selon vous ?
« Je n’aime pas les tendances je ne les regarde jamais. »
Une pièce de Dior maison que vous affectionnez particulièrement ?
« Les paniers en osier. Ils sont simples et délicats. Ils vont sur toutes les tables mais j’aime leur discrétion. »
Quels sont les artistes qui vous influencent ?
« Il y en a tant. J’aime les textes de Colette, les descriptions de Proust, les pastels de Monet, la fantaisie de Lalanne, les décors de Samuel ou de Catroux. Bien sûr, ceux de ma maman et j’admire beaucoup Mongiardino. »
Les artistes, personnalités avec qui vous aimeriez dîner ?
« J’ai une fascination pour les écrivains. Ils m’emmènent toujours ailleurs. Bizarrement, je n’aime pas connaître de trop près les gens pour qui j’ai une grande admiration. Je préfère les garder loin, intouchables, pour conserver le mystère qui me fascine chez eux. Si je les trouvais désagréables, ça gâcherait tout ! J’ai tant d’admiration pour Simone Veil, de Beauvoir, Camus ou Monet… Plus légèrement, je ne dirais pas non à une partie d’échecs avec Steeve McQueen ! »
Les femmes qui vous inspire ?
« Lauren Santo Domingo pour son goût pointu et singulier et son franc parler, Aerin Lauder et Zoë de Givenchy, nous avons les mêmes envies je pense. »
UNE PERSONNALITÉ AVEC QUI JARDINER ?
« BUNNY MELLON ! »
La dernière adresse qui vous a bluffée ?
« L’hôtel Reschio en Ombrie. C’est un lieu magique, authentique et où il se passe quelque chose d’incroyable pour les visiteurs. »
Une scénographie de film qui vous a marquée ?
« Celle du Guépard de Luchino Visconti. »
Trois comptes Instagram inspirants ?
« Willow Crossley pour sa façon de jouer avec des fleurs ou encore Monty Don pour ses émissions sur les jardins. »