Les projets milanais de
Cristina
Celestino
Fairs
16 mai 2019
Un boudoir Art Déco à l’inspiration « Wes Andersonnienne » ? C’est forcément Cristina Celestino qui est passée par là. Tout en douceur, l’italienne impose son univers, reconnaissable entre mille. Quels que soient les projets, elle distille son je-ne-sais-quoi bien à elle, entre mobilier géométrique et nuances pastels.
Cette année, elle fourmille d’idées pour sa marque Attico mais aussi pour Fendi, Fornace Brioni ou bien cc-tapis. Et elle ne cesse de jouer avec les symboles de sa ville adorée : après avoir réinterprété un tram milanais de 1928 pour la Design Week l’an dernier, elle a jeté son dévolu sur l’iconique patisserie Caffè Cucci cette année. Une nouvelle version de ce boudoir gourmand, pensée avec la marque de papier-peint Misha. Alléchant.
Une musique emblématique du Caffè Cucchi ?
Un matériau favori ?
« J’utilise une palette de matériaux assez variée. Le verre et la céramique sont ceux que j’apprécie le plus : j’ai trouvé les fournisseurs parfaits et j’ai appris à les utiliser au mieux. »
« Pour Fendi, j’ai joué avec le célèbre motif rayé Pequin, cher à la maison italienne. Une multitude de couleurs (bleu, rouge cerise, noir, moka…) viennent façonner l’espace.
Ensuite j’ai choisi de faire cohabiter du cuir nubuck avec du travertin (une roche sédimentaire calcaire) pour cette collection colorée.»
Cristina jongle entre les idées et les projets. Avec Planetario, pensé pour la marque Besana Carpet Lab, elle remet au goût du jour la moquette qui grimpe sur les murs. Chez Fornace Brioni, elle donne un nouveau souffle au cotto (argile très prisée à la Renaissance italienne) en le travaillant avec des motifs géométriques en bas-relief dans des formats de carreaux inhabituels.
Passé, présent ou futur ?
« “L’avenir existe dans le passé et les deux font partie de tout” a dit Nanda Vigo et c’est un bon résumé, il me semble ! Quand je conçois un intérieur ou une pièce, je joue avec l’histoire. Mon parti-pris ? Mélanger les technologies contemporaines aux matériaux traditionnels afin de donner forme à ma propre esthétique. »
Tes inspirations ?
« Les années 70 sans hésiter, j‘admire les artistes qui ont d’abord essayé d’aller au-delà de la toile, mettant l’œuvre d’art en relation avec l’espace : Lucio Fontana et Agostino Bonalumi. Et sinon, je suis attirée par les vieux films de science-fiction, comme Solaris de Tarkovsky. »