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Post American Dream

Styles

18 décembre 2020


À l’heure où la question du déclin de l’Amérique se pose, quand des mouvements contestataires surgissent aux quatre coins du pays, de nombreux peintres, photographes, street-artistes et créatifs en tout genre s’emparent du mythe de l’American Dream pour le faire voler en éclats. Une désillusion et une satyre que l’on retrouve autant dans le travail d’artistes majeurs qu’émergents sur Artsper, site de vente d’art contemporain.

 

Dès les années 60, ce rêve édulcoré inspire les artistes qui jouent avec ses clichés : la housewife, le foyer idéal, le motel coloré, le drapeau adulé…  Une esthétique plastique pseudo parfaite, aujourd’hui détournée pour dénoncer les défaillances américaines, décryptage.

  • Accessoire

    Drapeau

  • Menu

    Burger frites

  • Adresse

    Route 66

  • Protagoniste

    Donald Trump

Adriana Lima for W Magazine

Richard Heeps – Oldsmobile & Sinful Barbie’s, 2001 – Disponible sur Artsper

Gomor – American dream, 2019 – Disponible sur Artsper

DN – Mickey Supreme #2, 2020 – Disponible sur Artsper

Véritable source d’inspiration, l’Amérique est dépeinte sous toutes ses coutures par une nouvelle scène artistique. Les grands noms du street-art (Gomor, DN ou Banksy) comme les pionniers de la peinture figurative (James Earley) ou du digital art (Max Papeschi) dénoncent les excès du consumérisme, à travers des œuvres ironiques et faussement enfantines. Des artistes engagés à retrouver chez  Artsper, l’un des leader internationaux de la vente en ligne d’art.

James Earley – American History, 2020 – Disponible sur Artsper

Max Papeschi – 2007, 2012 – Disponible sur Artsper

Robert Doisneau – Palm Springs, 1960

Tom Wesselmann – Nature morte #30, 1963. Artiste présent sur Artsper.

Robert Doisneau – Palm Springs 1960

Cette satyre de l’Amérique existait déjà dans les années 60’s à travers les œuvres d’artistes majeurs comme Tom Wesselmann, Robert Doisneau ou encore Andy Warhol dans un tout autre genre. Entre célébration de l’Amérique fortunée et surconsommation de masse, ils y dressent souvent le portrait amusé d’une planète artificielle à la fois subversive et conformiste.

Andy Warhol – Dollar Sign $. Artiste présent sur Artsper.

Richard Heeps – Thrills, Coney Island, New York, 2013 – Disponible sur Artsper

Richard Heeps – Nicely’s Café, Mono Lake, California, 2003 – Disponible sur Artsper

Richard Heeps – Swim-in-Pool, Las Vegas, Nevada, 2003 – Disponible sur Artsper

La mid-century modern life américaine inspire les créatifs. En 2001, le photographe anglais Richard Heeps fixe son objectif sur les clichés de l’American Dream propres aux années 40’s et 50’s. Réunies dans un livre intitulé « Man’s Ruin », ses images très colorées et hautement saturées donnent à voir des pin-up transformées en poupées plastique, des motels fermés et des parcs d’attraction abandonnés. Des symboles édulcorés et désuets qui dépeignent une autre réalité de l’Amérique fantasmé des fifties.

Photographie : Martin Parr, artiste présent sur Artsper.

Photographie : Martin Parr

Ainsi, le chauvinisme américain se voit tourné en dérision par des artistes en tout genre. En tête de file, Martin Parr qui dénonce avec humour ce patriotisme kitsch en photographiant les drapeaux omniprésents, les bannières étoilées et les cocardes colorées. Un regard aigu et parfois ironique sur une partie de l’Amérique.

Photographie : Martin Parr

Photographie : Martin Parr

Dans un contexte social, sanitaire et économique catastrophique, les artistes s’affirment pour dénoncer les dérives politiques de Donald Trump. La scène artistique dépeint ces injustices sociales, comme Justin French dans sa série de photographie politique « The Unwilling Martyrs » qui aborde le mouvement « Black Lives Matter ». L’artiste britannique Banksy fait aussi part de sa colère envers les discriminations raciales et les violences policières, en rendant hommage à George Floyd avec une nouvelle œuvre partagée sur Instagram en juin dernier.

Photographie : Justin French – Disponible sur Artsper.

Banksy, hommage à George Floyd

La prise de position politique s’affiche aussi sur les podiums : les mannequins du défilé SS18 de Tommy Hilfiger, Bella Hadid en tête, portaient le fameux carré de coton blanc en signe de contestation. Un bandana pour exprimer au monde leurs valeurs de tolérance, indépendamment de la race, de la sexualité, du genre ou encore de la religion.

Moschino Fall 2018

L’American Dream est aussi détourné par les grands noms comme Jéremy Scott, directeur artistique de la marque italienne Moschino. Pour sa collection FW 18-19 il s’amuse à faire défiler une armée de Jacky Kennedy. Inspiré par l’élégance intemporelle de la First Lady et une théorie conspirationniste autour du président JFK, il revisite son tailleur iconique dans des teintes vibrantes, acidulées et kitsch.

Moschino Fall 2018

Edward aux mains d’argent

Edward aux mains d’argent

The Florida Project

Le septième art s’inspire d’une Amérique uniformisée avec des décors qui font la part belle aux maisons conçues à l’emporte-pièce, aux routes sans trottoir, à un paysage de portes de garage.  Dans ce cadre aseptisé, les réalisateurs capturent l’hystérie de la classe américaine huppée comme la misère sociale.

Big Little Lies

Tiger King

Euphoria

Aussi malsain que réjouissant, ces réalisateurs nous offrent aussi l’envers du décor : une Amérique oubliée de Donald Trump au travers de satyres de la société transposées dans des univers tristes et loufoques.

Le consumérisme américain est critiqué à l’écran comme à la ville, mais également en plein milieu du désert texan. Là-bas, le long de l’US Route 90, le duo danois Elmgreen + Dragset a installé sa boutique-sculpture « Prada Marfa ». Ce faux magasin, toujours fermé, a été pensé pour questionner la société de consommation. Une installation artistique reflet de notre époque.

Ed Freeman

Un mythe de la conquête de l’Ouest qui s’effrite…  Poursuivant la route du désert, le photographe Ed Freeman, présent sur Artsper, met la lumière sur ces motels, diners, stations essences abandonnés dans une série de photographies intitulée « Western Realty ». Un Road trip qui dépeint une Amérique fantomatique.

Ed Freeman

Ed Freeman

No Diving : Off to 1960’S Palm Springs

L’Amérique ensoleillée des piscines, palmiers et motels colorés est également critiquée par le duo créatif Isabel and Helen. Inspirée de David Hockney, leur installation « No Diving » se joue de l’oasis californien : transats en mousse, piscine en confettis, palmiers en cartons, le surréalisme transporte les visiteurs dans le Palm Springs des 60’s, revu et corrigé. Plongée dans ce même univers, la chanteuse Beyoncé hystérise l’image de la pin-up dans « Why don’t you love me ».

No Diving : Off to 1960’S Palm Springs

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