Le Domaine de la Rose de Lancôme

Barbiesque. Le Domaine de la Rose, nouveau temple du parfum de Lancôme à Grasse, n’a rien du domaine provençal suranné et pittoresque. En tout cas, à première vue. Si l’architecture monolithique rose bonbon semble résolument moderniste, elle conserve en réalité une essence profondément locale, avec des jardins en restanques, des toits en tuiles émaillées, des murs enduits…

Derrière cet ovni horticole ? Lucie Niney et Thibault Marca, les co-fondateurs de l’agence d’architecture NeM, ont eu du nez pour revamper cette exploitation historique cultivée depuis des siècles et certifiée biologique depuis plus de 20 ans.

Leur premier défi a été de réhabiliter la maison principale, un pavillon provençal aux volumes découpés par des espaces extérieurs et auvents, en sollicitant des matériaux et savoir-faire locaux et artisanaux. Puis il a fallu ajouter dans le paysage naturel deux nouveaux édificies, le hangar, et la distillerie, cette dernière étant creusée dans la terre comme une grotte fraîche pour transformer les plantes à parfum juste après la cueillette.

Dans chacun de ces espaces, de grandes baies vitrées s’ouvrent sur les quelques quatre hectares et 250 espèces de faune et de flore, dont les roses centifolia qui composent les fragrances emblématiques de la marque. Et partout, une même constante unit le tout, architecture, agriculture comme nature : le rose.