Styles
18 juillet 2019
Styles
18 juillet 2019
Le 27 juin dernier démarrait le festival Design Parade, présidé par Pascale Mussard. Avec comme ambition de partager le meilleur de la création contemporaine, les concours de design d’objets (Hyères) et d’architecture d’intérieur (Toulon) et les expositions présentées dans différentes lieux, résonnaient comme un hommage aux demeures méditerranéennes. Une éloge de la nature, de la poésie et de la lenteur. À l’image de la salle de sieste « Farniente » ou du « salon méditerranéen » , ce festival est une « invitation à se reposer, quelques minutes, ou quelques heures, dans la moiteur de l’été ». Un moment pour rêvasser, inviter, discuter, se retrouver. Décryptage de ces lieus à l’atmosphère brute, minérale et ordonnée, propice à la création.
Paresse
créative
Minimal
Solaire
Création
Engagée
Lieu
Riviera
Le festival est fondé et dirigé par Jean-Pierre Blanc, et présidé par Pascale Mussard. Créé en 2006, Design Parade Hyères a pour ambition de partager la création contemporaine dans le domaine du design avec le public et les professionnels. Point central, le concours présente chaque année dix jeunes designers, leur offrant une vitrine et un accompagnement uniques.
De grands arbres diffuseurs d’une brume rafraîchissante, un bloc de marbre posé sur des bulles de verre soufflé, un morceau d’océan fossilisé… Dans le travail Mathieu Lehanneur, la biologie côtoie l’artisanat, la nature primitive se mêle aux outils numériques, et le temps qui passe joue avec le temps qu’il fait ; comme une brève histoire de l’humanité.
Leur projet Zou Maë ! (qui signifie « on y va et on recommence » en patois marseillais) a remporté la quatrième édition du festival d’architecture d’intérieur Design Parade. L’idée ? Un claustra et une baignoire en savon, heureux mélange d’inspirations japonaise et romaine, qui ont été imaginés pour être recyclés. Une bulle de créativité pour attirer l’attention sur les enjeux de l’économie circulaire. Le savon s’est imposé aussi comme un symbole pour raconter et défendre les savoir-faire locaux.
« Villégiature minimale » : un studio / atelier solaire et fonctionnel propice à la création. Au centre : le lit : une invitation à une paresse créative. À ses côtés : une douche en tôle émaillée bleue klein, une céramique rustique et un citronnier serti de mimosas. Le tout est délimité par des murs en médium perforés.
Le président du jury, l’architecte d’intérieur François Champsaur a investi l’ancien évêché de Toulon, où il questionne le rapport entre l’homme et la nature. Une sélection de pièces minimalistes, loin des standards industriels, imaginée avec des artisans de la région. Un travail sur le plâtre, la terre, le rondin de châtaignier.
Dans le salon baptisé « Fenêtres sur cour » par les 2 lauréats du prix 2018, toutes les moods de l’année sont réunies : Une grande cheminée en aluminium à l’allure 70s est mixée à la chaude lumière du sud, accentuée par des drapés de couleur terracotta et le sol en galets. Des références antiques, vénus et amphores se fondent à l’atmosphère d’un palazzo italien, avec rayures transat et large banquette élégante.
Le Centre Pompidou s’exporte à Toulon, accompagné d’India Mahdavi pour la scénographie. Au programme ? Une exposition en trois temps avec une archéologie du transat et de la chaise longue mais aussi les formes ondulantes des années Pop, auxquelles fait écho une sélection de mobilier pneumatique, toute en légèreté. Le tout dans un décor rayé un brin nostalgique et très photogénique.