Le chanteur, compositeur et producteur français Aurélien Hamm incarne le parfait néo-crooner. En 2017, après sa séparation du groupe Apes & Horses, il se lance en solo sous le nom de Saint DX et assure les premières parties de Charlottes Gainsbourg qu’il accompagne au clavier pendant deux ans.
Dès son retour de tournée, il produit des musiques pour Squidji, Vendredi sur Mer ou encore Damso (dont 911 certifié disque de diamant). Il pousse la chanson un peu plus loin en lançant son premier EP, « SDX », et se fait connaître du grand public en 2021 avec No Love, une mélodie mélancolique et lancinante portée par le piano de Joseph Schiano di Lombo et la voix de Clara Cappagli (Agar Agar).
Aujourd’hui, Saint DX sort un nouveau single : Everyday, un éloge des rituels du quotidien qui immerge dans la spirale des tourments de l’artiste. Le clip, tourné à Londres et réalisé par Marvin Leuvrey, évoque un univers décalé, sensible et léché, teinté de nostalgie. Rencontre.
Quel jour et quelle heure est-il ?
« Nous sommes dimanche soir, il est 20h34. »
Que faites-vous habituellement à ce moment de la semaine ?
« J’arrose mes plantes. »
Pourquoi
Saint DX ?
« Je devais sortir mon premier titre Regrets et je n’avais toujours pas trouvé de nom. J’ai rêvé une nuit que je grimpais à un arbre et y saisissait deux feuilles sur lesquelles étaient inscrites Saint Citron et Saint DX. Le choix a été vite vu. Je pense que mon inconscient voulait remercier le DX7 sur lequel j’ai composé la plupart de mes premières chansons. »
Qu’est-ce qui a façonné votre goût ?
« Les rencontres. Les relations amoureuses et amicales. Mes lectures également. Je crois que le regard de l’autre porté sur le monde, confronté à mon propre regard a façonné mon goût. Le travail m’a également permis de l’étoffer même s’il y a forcément une part instinctive dans tout ça. Comme quelque chose d’insondable et inné. »
Que raconte le titre Everyday ?
« Everyday c’est une réflexion sur tous les rituels que j’ai mis en place pour me libérer, m’élever. Pour finir mon premier album, il a fallu que je structure mes journées, que je me cadre, car je m’éparpille beaucoup trop et ma capacité de concentration peut être certes intense mais limitée. A quel moment ces habitudes m’enracinent-elles et me font progresser ? A quel moment prennent-elles le dessus et deviennent-elles avilissantes ? »
Quelles sont les inspirations du clip ?
« Les deux références principales pour le clip d’Everyday sont le cinéma de Michael Mann et le travail photographique de Marvin Leuvrey qui a réalisé le clip. »
Le fil rouge de vos chansons ?
« Mon rapport au temps qui passe, qui nous fait grandir, vieillir, regretter, nous fait oublier. Celui qui panse nos blessures, dont on oublie l’existence mais qui nous percute de plein fouet au moment où on s’y attend le moins. »
L’endroit idéal pour composer ?
« Je n’ai pas d’endroit de prédilection. Mais je crois avoir un moment idéal : celui qui vient juste après une période d’ennui et de solitude. Ces instants arrivent généralement à la tombée du jour. »
Une année qui vous rend nostalgique ?
« L’année en cours dans quelques années j’en suis convaincu. »
Des projets à venir ?
« Je suis en train de mettre la touche finale à mon premier album et je vais commencer à préparer les concerts à venir. »
Votre dernier coup de cœur ?
« C’est une chanson de ANOHNI qui s’appelle It Must Change. »
Une destination pour s’évader cet été ?
« Paris au mois d’août. »