Ce n’est pas un hasard si la designer et architecte d’intérieur Marion Mailaender a signé le décor de LA nouvelle adresse marseillaise le Tuba Club. Marion convoque volontiers l’accent du Sud dans ses projets, après avoir passé son enfance à la Cité Radieuse, où elle est née.
Lumière du Sud, références aux 80’s et 90’s et appétence pour les mélanges des genres : voici les notes qui façonnent la partition stylistique de Marion Mailaender. Formée à la prestigieuse parisienne Ecole Boulle, la designer a le sens du détail et des matières. Rencontre avec un esprit libre et audacieux.
Quel jour & heure est-il ?
« Vendredi 17H30 je suis dans un train, ça m’arrive souvent. »
Le projet qui vous occupe le plus en ce moment ?
« Ma maison à Marseille que l’on rénove actuellement. On est sur des inspirations modernistes et vernaculaires, comme certaines maisons marseillaises de bric et de broc qui nous entourent. On a choisi d’utiliser la chaux et d’opter pour un sol minéral, et de conserver beaucoup d’éléments déjà existants comme les fenêtres en bois. Tout se veut simple et minimaliste contrairement à mon appartement parisien qui s’inspire des années 60 et 70. »
« En ce moment, on travaille aussi sur deux hôtels, un à Paris dans le 13ème et un sur le port de Cassis. Pour ce dernier on est vraiment sur une inspiration provençale revisitée et pour l’hôtel à Paris on est plutôt sur un univers post-industriel. J’ai été longtemps occupée par le Tuba Club à Marseille qui a ouvert ses portes cet été. »
Forme, fonction ou fantaisie ?
« La fonction toujours en premier et le fun en plus. »
Vos 3 derniers coups de cœur artistiques ?
« L’artiste britannique Rachel Whiteread ou l’artiste allemande Nicole Wermers. »
« Ou la créatrice de bijoux Lorette Colé Duprat pour Mugler. »
Le dernier créateur que vous avez repéré ?
Quels sont les 2 ou 3 artistes / décorateurs qui vous influencent ?
Un diner avec…?
« Marina Fois, Sophie Calle et Blanche Gardin. »
Le lieu culturel où vous pourriez retourner toutes les semaines?
L’architecte qui construirait la maison de vos rêves ?
Une scénographie de film ?
Un lieu qui vous a marqué ?
« Les couloirs de la Cité radieuse. »
Un courant artistique fétiche ? Pourquoi ?
« Fluxus ! Quand j’ai découvert cette phrase “tout est art, l’art n’est rien ” lors d’une exposition Fluxus au MAC – musée d’art contemporain de Marseille – dans les années 90, j’ai tout de suite adhéré au concept. C’était fascinant de voir autant de liberté, d’amusement et de travail chez tous ces artistes, j’avais envie de faire partie de leur bande. »
Le livre qui traîne sur votre table basse ?
« Le livre photos de Romain Laprade qu’il vient de m’offrir. »