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Le sac Divine de Sessùn réinventé par

Jorge Suárez-Kilzi

Artistes

24 juin 2024

Exposition collective « Divine palette: exploring colors and textures » © Florian Touzet, Sessùn

Sessùn célèbre les dix ans du sac Divine à travers une exposition itinérante. Quinze artistes ont été invités à réinterpréter cet iconique. Une carte blanche qui laisse la part belle aux savoir-faire.

Un pied en Amérique latine où il est né, l’autre au Japon où il s’est formé, et les mains plongées dans son atelier en Espagne où il est basé, Jorge Suárez-Kilzi imagine des pièces qui ont une sensibilité artististique et artisanale séculaire. 

 

Né au Venezuela et sensibilisé à l’architecture à Tokyo chez Sejima+Nishizawa Associated Architects (SANAA) et Junya Ishigami, Jorge Suárez-Kilzi intègre dans son dessin les formes de la nature et les matériaux de l’architecture vernaculaire.

 

Spécialisé dans le luminaire, la conception d’un sac ne s’imposait pas naturellement à lui. Pourtant, séduit par la légèreté et la simplicité du sac Divine, Jorge réussit à réinventer cette pièce avec beaucoup de pureté et sincérité. Inspiré par le tressage et les arts traditionnels asiatiques, il troque le cuir contre le papier pour jouer avec son matériau préféré : la lumière. Rencontre.

Jorge Suárez-Kilzi © Lillie Thompson

« Divine Palette: Exploring Colors and Textures »
Sessùn Paris Bachaumont
11 rue Bachaumont, Paris 2e

 

 

Sac Divine en papier de Jorge Suárez-Kilzi, exposition collective « Divine palette: exploring colors and textures » © Florian Touzet, Sessùn

Pourquoi avez-vous choisi cette couleur ?

 

« En tant que créateur de luminaires avec un goût marqué pour le minimalisme, l’absence de couleur a toujours fait partie de mes directives. La chaleur de la lumière et les couches subtiles de papier se superposant étaient exactement ce dont j’avais besoin pour que le sac Divine rayonne vraiment de manière divine ! »

Quel était votre support préféré ?

 

« J’adore la lumière. C’est le seul matériau qui change non seulement dans ses deux états, mais qui peut aussi influencer l’espace qui l’entoure. Il y a quelque chose de magique dans la fabrication de la lumière et son mouvement à travers des matériaux translucides. Le papier est un médium traditionnel de la lumière depuis le 12e siècle, et j’aime à quel point il est essentiel et naturel. »

Lampe Mush en fibre de verre par Jorge Suárez-Kilzi © Alejandro Ramírez Orozco

Quelles surprises avez-vous rencontrées durant ce projet ?

 

« Je pense qu’il n’y en a pas eu vraiment. L’idée de travailler avec la lumière m’est apparue comme une évidence. À l’origine, je pensais mouler la pièce en argile liquide pour lui donner beaucoup de poids. Mais après l’avoir vue en vrai, réalisé qu’elle était presque poids plume, j’ai été davantage attiré par un support plus léger. La construction de la pièce a demandé du temps et de la dévotion, mais au final, c’est pour moi un moyen de méditation que de réaliser des textures détaillées et complexes à la main. Il y a une pureté dans ces processus. »

Sac Divine en papier de Jorge Suárez-Kilzi, exposition collective « Divine palette: exploring colors and textures » © Florian Touzet, Sessùn

Comment avez-vous collaboré avec Sessùn ?

 

« On m’a donné une grande liberté avec un simple brief et un sac. Ils m’ont permis d’explorer librement et de laisser libre cours à ma créativité. »

Exposition collective « Divine palette: exploring colors and textures » © Florian Touzet, Sessùn

Sac Divine de Jorge Suárez-Kilzi © Florian Touzet, Sessùn

Les détails qui vous ont inspiré tout au long du projet ?

 

« Si quelque chose m’a inspiré, ce sont bien les matériaux du sac lui-même ! »

Le sac Divine en trois mots ?

 

« LÉGER, FRAIS, LUMINEUX. »

Les mouvements artistiques qui vous ont influencé ?

 

« Je puise mon inspiration dans les arts traditionnels japonais, chinois et coréens, mais aussi dans les textiles en paille tressée à la main, utilisés pour les chapeaux et les paniers autour de la Méditerranée. Je m’inspire également de l’art vernaculaire, souvent anonyme, qui se transmet de génération en génération à travers les traditions. »

Lampe Hida par Jorge Suárez-Kilzi

Jorge Suárez-Kilzi © Lillie Thompson

Quels sont vos accessoires préférés lorsque vous travaillez ?

 

« J’ai beaucoup de petits rituels “porte-bonheur”. J’aime allumer de l’encens comme un acte de purification. Je salue et dis au revoir à mon atelier chaque fois que j’entre ou en sors. Je laisse l’entrée ouverte pour que l’énergie puisse circuler librement. Mais d’un point de vue plus spécifique, j’adore collectionner de petites sculptures en forme d’animaux dans différents matériaux. Ce sont comme des animaux spirituels qui apportent une énergie pure. »

Les œuvres d’Alba Galocha, Astérisque, Audrey Guimard, Atelier Sao, Arthur Ristor, Annabelle Jouot, Elsa Noyons, Guylène Galantine, Jorge Suárez-Kilzi, Lisa Allegra, Macheia, Matna Paris, Marion Flament, Simone Loo et Thibaut Lipski sont exposées à partir du 10 octobre, dans la nouvelle adresse de Sessùn, au 11 rue Bachaumont, dans le second arrondissement parisien.

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