À quand remonte votre première visite de l’hôtel ?

« Il y a deux ans ! Ses volumes atypiques et son point de vue sur Montmartre et le Sacré Cœur nous ont tout de suite happé. Mais tout était à repenser : les chambres avaient été refaites au fil des années sans cohérence, certains éléments décoratifs historiques étaient dissimulés derrière des plaques de plâtre, seule la brasserie avait gardé la plupart de ses atouts (moulures, volumes, mosaïques). Nous sommes arrivés dans un lieu figé dans le temps où nous avions envie de tirer les nappes, dépoussiérer l’ensemble et inviter des amis pour venir y dîner. »

Comment avez-vous travaillé sur ce projet ?

« Nous avons recherché les histoires de l’hôtel, ce qui l’a fait vivre, qui y a diné ou y faisait la fête, quelle atmosphère s’y dégageait à l’époque… Nous voulions refaire vivre ce lieu sans en faire un pastiche. Nous nous sommes effacés pour laisser l’histoire se raconter toute seule, ne pas imposer un style. »

« Nous nous sommes amusés à imaginer tout le mobilier : des têtes de lit aux bureau en passant par les lampes de chevet comme les miroirs… Exception faite pour certains fauteuils dans les suites. »

Les techniques particulières et matériaux utilisés ?

« Nous avons joué avec des d’éléments en chêne teinté et vernis, du bois de loupe très graphique, des décors peints par Pauline Leyravaud (faux marbre et faux albâtre) et des moulures en staff pour reprendre des éléments existants et en créer de nouveaux. Une belle palette ! »

« Le programme idéal ? Acheter des fleurs chez Debeaulieu, déjeuner chez Pantruche et simplement se perdre dans les ruelles de Montmartre. »