L’hôtel Lilou à Hyères

Entre l’esprit du savoir-recevoir anglais du XIXème et le lustre des grands établissements de l’époque, l’hôtel Lilou renoue avec la tradition des grands hôtels. S’il prend ses quartiers à Hyères, son existence ne date pas d’hier.

De la fin du 18ème siècle aux années 50, l’élite européenne se rendait chaque hiver à Hyères pour profiter de son climat et de sa végétation : Alphonse de Lamartine, Man Ray, André Gide, Jean Cocteau, Robert Louis Stevenson (qui écrivit là-bas en 1883 « L’Île aux trésors »), pour n’en citer que quelques-uns. C’est en 1890 que l’Hôtel des étrangers, rebaptisé plus tard, l’Hôtel du Parc, a vu le jour au cœur de la ville, face au Cours Maintenon où étaient éduquées les jeunes filles de la haute-société provençale.

Véritable patrimoine hyérois, c’est le Toulonnais David Pirone (derrière la réinvention de La Reine Jane) qui en a fait l’acquisition en 2020. Après trois années de restauration, l’hôtel du Parc devient Lilou. Pour ré-enchanter ce lieu, il a fait appel au studio Haddou Dufourcq, vainqueur du Grand Prix Design Parade Toulon 2018.

Puisant dans les codes des grandes demeures hyéroises du XIXème, le duo livre une vision raffinée du jardin d’hiver. Murs à treillage blanc, canapés en rotin dans le style tropical des années 20, mobilier en loupe de peuplier, vasques en céramique façon années 30, arches mauresques, portes persiennes, pergola palladienne… Les styles et les époques se télescopent avec harmonie et transforment l’écrin hyérois en maison de vacances luxuriante, parfumée à tous les étages d’essences de figuier.

Bouquet final : les œuvres de 14 artistes originaires de la région (Jacques Merle, Manon Daviet, Superpoly, Antoine Duruflé, Antoine Carbonne, Florend Groc, Marion de Raucourt, Emma Bruschi, Olivier Amsellem, Darius Dolatyiari, Damien Moulierac, Damien Poulain) trouvent là-bas un nouvel écrin de charme, commissionnés par Jean-Pierre Blanc, directeur de la Villa Noailles.  Le jardin d’hiver rêvé pour l’été !