Dans l’imaginaire collectif, Pierre Paulin incarne l’esprit d’extravagance et de désinvolture des années 60/70. Mais ses premières pièces, dessinées à sa sortie de l’École Camondo dans les années 50, témoignent d’un design plus sobre et mesuré. Éditées à l’époque par Thonet et Artifort, elles sont marquées par des lignes d’une grande simplicité, sculptées sur des matières naturelles et chaleureuses, principalement le bois, comme le veut le style Mid-century inspiré par l’architecture moderniste et le mobilier scandinave. Ce n’est qu’à la fin de cette décennie que le designer commence à se distinguer via l’utilisation de la mousse de polyuréthane, matériau qui libère son trait avec beaucoup d’expressivité et de sensualité.
Aujourd’hui, le design préambule de Paulin est projeté dans la modernité par Ligne Roset et ses cinq dernières rééditions des années 50, mais aussi par la nouvelle garde d’architectes et de créatifs (Hauvette & Madani, And And And Studio, Sandra Weingort) qui cultivent encore et toujours l’élégance intemporelle de cette époque. Retour sur le travail et les influences fifties du maestro français du design.
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Décennie
Fifties
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Style
Mid-century Modern
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Matière
Mousse
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Éditeur
Ligne Roset
Un design sobre qui puise dans le modernisme Mid-century
Si le design des sixties est sensuel et ludique, celui des fifties est chaleureux et un brin sérieux. Réalisées avec Thonet puis Artifort, les premières pièces de Paulin puisent dans le style Mid-Century Modern qui trouve ses influences dans l’épure du mobilier danois et japonais, dans les lignes droites des maisons modernistes de Palm Springs, et dans l’élégance des productions américaines de Charles Eames et de Florence Knoll. Ainsi, ses créations sont sobres, sans ornements, et préfèrent les matériaux robustes et naturels comme le bois massif et le plaqué.
L’héritage 50’s de Paulin finement assuré par Ligne roset
Après avoir exhumé des dizaines de pièces psychédéliques issues des archives de Pierre Paulin, Ligne Roset réédite cinq pièces dessinées par le designer dans les années 50 : le mythique fauteuil Oyster anciennement proposé par Artifort, la console et le chevet Tanis mais aussi la chaise bridge CM 145 imaginés avec Thonet. Et la suspension 3080 qu’il a pensée en exclusivité pour Ligne Roset en 1950. Les finitions « modestes » de l’époque sont enrichies et actualisées selon les exigences et contemporaines de l’éditeur français.
L’utilisation de la mousse de polyuréthane comme premier signe d’émancipation
Formes enveloppantes et couleurs flamboyantes : vers la consécration du style Paulin
Avec la complicité de Ligne Roset