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Le mood de

Stéphane

Parmentier

DANS L’INTIMITÉ D’UN DESIGNER STYLÉ  

Stéphane Parmentier est architecte d’intérieur et designer. Et son parcours est sur-mesure. De ses débuts dans la mode, auprès de Karl Lagerfeld, chez Givenchy, Lanvin, et sa propre marque, il en gardé un sens aiguisé de la rigueur. Un talent qu’il met en œuvre dans ses créations pour la maison, qui se distinguent par leur esthétique racée, épurée, parfois même abstraite. Un luxe subtilement graphique et déconstructiviste mettant en valeur les matières nobles, voire brutes. Pour d’honorables griffes françaises et italiennes, telles Christofle, Giobagnara et Rabitti, des galeries, à l’instar de Tools (Paris), ou encore des compagnies aériennes de haute volée, comme Singapore Airlines, son style investit toutes les formes de production. Ses obsessions en deux, trois mots, sont donc forcément chics et érudites.

TON MOOD EN 3 MOTS QUAND TU ES À PARIS ?

POSITIF, AMOUREUX, CONFIANT

AD Intérieurs 2018. Le “bureau de repos” par Stéphane Parmentier. Crédit photo : Jean-François Jaussaud

Ton dernier projet ?
Des tapis pour Cogolin. Je viens du Sud, et la petite histoire veut que je m’endormais sur des tapis quand mes parents m’emmenaient dans des dîners, où je m’ennuyais à mourir… Ces tapis étaient des Cogolin et ils m’ont pour ainsi dire bercés. 

Quand cette manufacture, née en 1924, m’a demandé de créer un tapis, j’ai voulu faire quelque chose de très particulier et personnel ; raconter l’histoire de ce Stéphane qui monte à Paris. J’ai donc joué sur deux identités : une qui ressemble au Sud (dans l’esprit des tables en céramique de Roger Capron) et l’autre au Nord (dans celle des pavés parisiens). Cette collection est donc une sorte de voyage sur la Nationale 7 entre la ville de Cogolin et la capitale.

Érechthéion. Temple grec à Athènes, Grèce.

Pompéi

Une époque de référence ?
La Rome antique et Pompéi ou la Grèce antique, c’est mon obsession en ce moment. Redécouvrir ces périodes est sans fin, on y revient tout le temps… 
Une Perfect Place ?
J’étais à Londres il y a quelques jours et j’ai extrêmement bien mangé dans un nouveau restaurant qui s’appelle Hide, en lisière du quartier de Mayfair et de Green Park.
Un lieu qui vous a marqué ?
Je suis revenu de New York il y a un peu de temps : j’ai ressenti une ambiance moins festive dans cette ville d’habitude trépidante.
Mais j’ai fait une découverte que je rêvais d’accomplir depuis de nombreuses années : entrer au musée du sculpteur et designer Isamu Noguchi, magnifique. Quelle claque !
Un incontournable ?
Le musée d’un autre sculpteur, Constantin Brancuși à Paris. C’est pour moi le plus beau lieu du monde.

Martin Margiela

Une personnalité et icône ?
Résolument Martin Margiela. L’univers de ce couturier belge m’habite en permanence. Il représente une époque, une démarche, une fraîcheur, une folie et un engagement à nul autre pareil.
Une découverte ?
La Maison belge Vervloet, spécialisée dans la quincaillerie et les poignées de porte. J’ai dessiné pour eux une collection de béquilles de porte et aussi une collection d’objets pour les hôtels, qui sont un peu un hommage au savoir-faire de l’entreprise. 

J’ai repris les codes esthétiques d’une tribu qui me plait énormément : celle des Maoris (Nouvelle-Zélande). Et je les complètement twistées, en or et bronze. C’est aussi une sorte de pied de nez à toutes ces choses qui deviennent cultes.

Un objet fétiche ?
Les totems, comme ceux réalisés pour Giobagnara. Ce sont plus des abstractions que des objects fonctionnels, comme si le daim était devenu une matière comme la peinture, et que l’on pouvait peindre des tableaux avec, des formes libres…

Un film ?

Assurément 2001, l’Odyssée de l’espace (1968) de Stanley Kubrick (et toute la filmographie de Kubrick en général). Ce film m’a « traumatisé ». Tout vient de là.
Chaque semaine, les moods de demain

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