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Le mood de

Véronique de Soultrait

Tous les mois, Goodmoods va à la rencontre d’un artisan d’art avec Plendi by Vinci Construction, entreprise générale spécialisée dans les réalisations d’exception qui jongle avec les matériaux rares et savoir-faire singuliers.

 

Du géométrique à l’organique, de la commande à la libre expression artistique, Véronique de Soultrait pratique l’art du tressage avec patience et minutie. Une technique à la frontière de l’artisanat et de l’œuvre d’art, dont elle est la précurseuse. Sensible au textile dès sa formation aux Beaux-Arts de Lyon,  elle chine le crochet aux quatre coins des marchés de la ville. Une matière qu’elle transforme et modernise en passant par la teinture, pratiquant le travail d’upcycling avant son âge d’or.


Privilégiant la simplicité à l’ornementation, Véronique de Soultrait tresse un monde esthétique aux couleurs naturelles et aux formes rigoureuses. Un travail qui lui vaut son apparition à l’exposition AD Matières d’Art 2021 au Palais d’Iéna. Des grands noms comme Cartier à la talentueuse designer Laura Gonzalez, les collaborations éclectiques se suivent et mettent à l’honneur créativité et prouesse technique d’une artisane aux doigts de fée.

Vos envies créatives du moment ? 

 

« En ce moment j’ai envie de compositions plus libres. De produire des œuvres d’art plus oniriques. Je suis une boulimique de création, j’ai envie de choses nouvelles en permanence. »

Votre formation ? 

 

« J’ai fait une formation aux Beaux-Arts en section peinture, puis j’ai été 15 années peintre-décoratrice. J’ai aussi fait une formation chez Les Compagnons du Tour de France. »

Un de vos derniers projets ? 

 

« La création de la table Beau-Jour pour Laura Gonzalez. Ça a été un véritable travail d’adaptation technique et de créativité. Elle venait d’ouvrir sa galerie Rue de Sèvres et souhaitait des pièces cultes. Elle a donc imaginé cette table basse avec un plateau en lave émaillée et un pied en cordes que je me suis chargée de fabriquer. »

Les inspirations liées à ce projet ?

« Un univers riche et coloré à l’effigie du travail de Laura Gonzalez. Avec des symboles universels comme le soleil sur le plateau et une envie de matières nobles. » 

Les différentes matières utilisées pour ce projet ? 

 

« Des cordes de coton, moulinées et faites en France, de différentes épaisseurs et couleurs. Et puis l’utilisation de teinture produite manuellement au sein de l’atelier pour trouver cette couleur corail. »

Pourquoi la corde ? 

 

« J’ai toujours été sensible au textile. Au Beaux-Arts, j’étais dans une formation dessin-textile et je vivais à Lyon, une ancienne ville pionnière de productions de tissus. Puis j’ai commencé à m’intéresser au crochet, une technique plutôt ringarde à l’époque.

Je chinais des couvre-lits et d’autres pièces que je teignais pour leur donner un aspect plus moderne. Au fur et à mesure, je me suis redirigée vers le travail mural et j’ai souhaité créer mes propres motifs plutôt que d’en récupérer des déjà-faits. Et cette idée est devenue mon studio. » 

Votre processus de travail ? 

 

« En général je suis très spontanée dans mes créations personnelles. Je ne fais souvent pas de dessins, je procède tout de suite au façonnage. C’est un travail à taton dans laquelle une matière ou une forme en appelle une autre… c’est très intuitif. Pour les commandes, je dois répondre à une demande artistique. Ce sont donc beaucoup d’allers-retours avec la direction artistique pour obtenir le produit idéal. »

Une nuance de couleur qui vous suit ? 

 

« Le noir et les couleurs naturelles, l’ivoire, les dorés…. J’aime les coloris neutres et indémodables. »

Votre madeleine de Proust ? 

 

« Ma rencontre avec Amma. Une femme indienne qui est vénérée comme une Sainte en Inde. » 

Forme, fonction ou fantaisie ? 

 

« Forme. »

Qu’est ce qui a façonné votre goût ?

 

« Mon histoire personnelle. J’ai grandi dans un une famille de la petite aristocratie campagnarde assez austère qui n’aimait pas l’ostentatoire, ce qu’on appellerait aujourd’hui le « bling-bling». Ça a formé mon goût pour les choses simples, rigoureuses et marquées au niveau des formes. Je trouve que les choses les plus simples sont les plus belles. »

Des artistes que vous admirez ? 

 

« J’aime les peintres Matisse, Soulages et Paul Klee. »

Un lieu culturel où retourner chaque semaine ? 

 

« Je ne suis pas très citadine. J’aime la campagne, le plein-air. Ce lieu, ce serait celui de mon cours de yoga ou de mes retraites spirituelles en Isère. »

Une pièce design que vous rêveriez d’acquérir ? 

 

« Un des tableaux de Monet au musée de l’Orangerie. »

Un décryptage imaginé avec la complicité de Plendi by Vinci Construction, qui jongle avec les matériaux rares et savoir-faire singuliers pour ses réalisations d’exception.

Chaque semaine, les moods de demain

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